Par Astou Diouf |
L’étude de la gouvernance des données personnelles intervient dans un contexte où le Sénégal
dispose d’un centre national de données pour promouvoir la souveraineté des données
conformément à la Stratégie numérique 2025. A cet effet, les agences de l’État sont tenues
d’héberger toutes leurs données dans le centre de données de Diamniadio.
La gouvernance des données doit nécessairement promouvoir une politique et des pratiques
efficaces en matière de collette et traitement des données des citoyens, de l’administration
publique et du secteur privé d’une part et d’autre part, à tenir compte de l’impact de la
localisation des données, de la biométrique, du paysage de l’identification numérique et de tous
les droits numériques tels que la vie privée et les données personnelles.
À cela s’ajoute une croissance exponentielle d’acteurs non régulés comme les réseaux sociaux
ou moins régulés comme les prestataires de service d’information sur les comptes et la
prolifération des contenus haineux, racistes, antisémites, des atteintes à la vie privée, des
fausses nouvelles, de la désinformation et de la manipulation de l’information. L’ensemble de
ces facteurs incitent la société civile du secteur du numérique à s’interroger sur la gouvernance
des données personnelles au Sénégal.
La méthodologie qui a été adoptée pour cette étude comprend essentiellement la recherche
documentaire et de données disponibles auprès des bibliothèques, des centres de
documentation.
Ce travail scientifique est le résultat d’une étude sur : « la gouvernance des données personnelles
au Sénégal », afin de permettre un plaidoyer pour une gouvernance des données participative
et inclusive au Sénégal.
En outre, une étude sur la gouvernance des données personnelles nécessite une note introductive
de l’évolution des TIC et une bonne compréhension des concepts qui ne sont pas souvent
familiers aux lecteurs. C’est dans cette suite logique que des éléments de réponse
mériteraient d’être apportés à la problématique de la gouvernance des données personnelles au
Sénégal. L’Etat, acteur principal de la gouvernance des données intervient pour encadrer la
collette et le traitement des données dans un cadre normatif et institutionnel. Il est de coutume que le traitement et la collecte des données personnelles est souvent source d’atteinte
aux droits fondamentaux des personnes.
Des risques potentiels peuvent résulter des programmes de collecte de données biométriques
numériques, de localisation des données ainsi que des politiques d’institution d’identité
numérique (V). Pour se faire, on s’efforcera de conclure et de formuler des
recommandations à l’endroit des parties prenantes concernées (Administration, secteur privé,
société civile) pour une protection efficace des données à caractère personnel.
Localisation Des Donnees, Base De Donnee Biometrique Et Identite Numerique